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344 HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
également renommé pour les têtes et les carnations. Il a mis sa signature au bas de plusieurs pièces.
Claude Simonnet, né vers 1648, ne fut admis qu'en 1680. Le dernier de ses descendants est mort à la manufacture en 1831.
Jean-Baptiste Gaucher ne parait qu'en 1683. Il n'a pas laissé une grande réputation d'habileté. ■
Tous ceux que nous venons de nommer travaillent sous la conduite de Jans, avec Corneille de Vos, de Bruges, François Lasnier, Barthélemy Dubois.
Dans les autres ateliers se rencontrent les noms de plusieurs Anversois : Jacques Ostende, dont un descendant fort âgé habitait encore les Gobelins il y a une trentaine d'années; Ambroise van der Busch et Barthélemy Benoist. D'autres étaient venus de Bruxelles; c'était Jacques Benseman, Guillaume Duchesne et Gabriel Dumontel, arrivé avec ses deux fils vers 1673.
Toute une légion de peintres était occupée à traduire en grandes dimensions et à peindre les sujets et les ornements dont Le Brun donnait le croquis ou l'ébauche. Au premier rang de ces actifs collaborateurs paraît le Flamand Adam-François van der Meulen, qui peignit la plus grande partie des modèles de l'Histoire du roi. Les Résidences royales ou les Mois de l'année exigèrent le concours de cinq artistes différents : van der Meulen donna le sujet des fonds ; Anguier dessina l'architecture ; les grands personnages du premier plan, les tapis et les orfèvreries sont de Baudrin Yvart; les animaux, de Boels; et les fleurs, de Jean-Baptiste Monnoyer.
Le Brun exécuta presque seul les tentures des Saisons et des Éléments, l'Histoire d'Alexandre, les Festons et Rinceaux, les Muses, sans cesser d'avoir la haute main et la suprême direction sur tout ce qui se faisait autour de lui.
Noël Coypel fut chargé de rajeunir les vieux modèles italiens des Triomphes des Dieux, et, en leur imprimant une allure toute française, il en fit une des tentures les plus charmantes qui soient sorties des Gobelins.
Plusieurs artistes étaient spécialement attachés à la manufacture et recevaient de ce chef un traitement fixe, en dehors de leurs travaux. A cette catégorie appartiennent Loir, peintre de paysages, d'animaux et d'ornements ; Genoëls, peintre d'histoire et de paysage, ainsi que de Sève; Houasse, peintre d'animaux; Verdier, qui peignait les fleurs; Bailly, peintre en miniature, et François Bonne-
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